• La colline aux coquelicots, de Gôro Miyazaki

    La colline aux coquelicots, de Gôro Miyazaki

     

    Ecoutez, si vous tenez tant à détruire quelque chose, commencez par votre propre crâne ! En détruisant ce qui est vieux, vous détruisez aussi la mémoire de notre peuple, l'héritage de nos ancêtres ! Vous n'avez donc aucun respect envers ceux qui ont vécu et qui sont morts avant nous ?! Il n'y a pas d'avenir possible pour celui qui ne voit rien d'autre que l'avenir et ferme les yeux sur le passé ! La démocratie dans laquelle nous vivons ne peux pas dire qu'il faille dédaigner les minorités !

    Le film en bref

    Année de sortie : 11 janvier 2012

    Durée : 1h32

    Réalisateur : Goro Miyazaki

    Genres : Animation, Drame, Famille

    Interdiction : Aucun

     

    De quoi ça cause ?

    Umi est une jeune lycéenne qui vit dans une vieille bâtisse perchée au sommet d’une colline surplombant le port de Yokohama. Chaque matin, depuis que son père a disparu en mer, elle hisse face à la baie deux pavillons, comme un message lancé à l’horizon. Au lycée, quelqu’un a même écrit un article sur cet émouvant signal dans le journal du campus. C’est peut-être l’intrépide Shun, le séduisant jeune homme qu’Umi n’a pas manqué de remarquer...
    Attirés l’un par l’autre, les deux jeunes gens vont partager de plus en plus d’activités, de la sauvegarde du vieux foyer jusqu’à la rédaction du journal. Pourtant, leur relation va prendre un tour inattendu avec la découverte d’un secret qui entoure leur naissance et semble les lier…

     

    La colline aux coquelicots, de Gôro Miyazaki

     

    Ce que j'en pense

    Après la déception et la dure critique de son père sur Les contes de Terremer, Goro Miayazaki remet le couvert pour ce deuxième film adapté d'un manga de TAKAHASHI Chizuru. Pour moi, il s'agit d'un film qu'il faut voir deux fois avant de réellement l'apprécier. 

    J'ai vu ce film lors de sa sortie au cinéma et j'en suis sortie, ni émerveillée, ni boulversée comme je peux l'être par les films de Miyazaki père. Je me suis donc décidée à le revoir une deuxième fois, et je l'ai réellement aimé cette fois-ci. 

    Le scénario est bien mené, et l'histoire d'amour sur fond de magouille familiale est parfaitement maîtrisé. L'aspect adaptation ne se ressent pas, et on comprend tout sans problème. Néanmoins, l'anime reste très axé sur la culture nippone, ce qui peut poser problème à ceux qui la méconnaisse. L'histoire des clubs par exemple, est très japonais. Grosso modo, les étudiants (primaire, collège, lycée) ont la possibilité de participer à des clubs (littéraire, sportif, artistique...) qui se déroulent avant ou après (voire les deux) les cours. Beaucoup d'anime traitent du sujet (les animes sportifs par exemple : Prince of Tennis, Olive et Tom). Ce n'est pour autant pas gênant dans la compréhension du film

    Au niveau de l'animation, c'est très soigné, et le trait reste dans la lignée du studio Ghibli (les dessins de Tahakata sont les seuls à se démarquer au sein du studio). Les décors sont particulièrement magnifiques

    Le tout est accompagné par une musique jazzy des années 1960 signée Aoi Teshima (aussi compositrice et chanteuse dans Les Contes de Terremer). Tout comme Hayao s'associe à Joe Hisaishi pour ses films, Goro semble faire la paire avec Aoi Teshima. Le tout donne une musique entraînante et parfaitement en accord avec l'époque et l'ambiance douce de l'anime. 

    Les personnages sont aussi très bien construits. D'un côté, on a Umi Matsuzaki, jeune lycéenne responsable des repas dans la maison d'hôtes de sa grand-mère, sérieuse et dévouée à ce qu'elle fait. De l'autre côté, on a Shun Kazama, un garçon intrépide et audacieux issu d'une famille de marin. Les deux adolescents tombent amoureux d'une manière très délicate et pudique : pas de sentiments étalés, ou de grandes déclarations (dans l'ensemble, il y a en a tout de même une, ce qui surprend quand on sait que les Ghibli ne font pas souvent dans l'étalage de sentiment, tout étant sous-entendu), mais au contraire, leur amour est soutenu par un lien d'amitié qui entremêle leur relation d'une manière subtile. 

    Néanmoins, ce film peut paraître un peu long. En effet, il est plus axé sur la façon dont Umi vit, la manière dont sa relation évolue avec Shun quitte à supprimer des moments plus dynamiques pour se concentrer sur des scènes du quotidient. Pour moi, elles sont passionnantes (mordue comme je suis de la culture japonaise), mais pour les néophytes, ces scènes peuvent sembler une perte de temps. 

    En somme, Goro Miyazaki signe un bon film, moins magique que ceux que Miyazaki père, mais néanmoins très doux et délicat, doublé d'une animation soignée et d'une bande son de qualité

     

    ★★

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