• La Tortue Rouge, de Michael Dudok de Wit

    La Tortue Rouge

    Le film en bref

    Date de sortie : 29 juin 2016

    Durée : 1h20

    Réalisateur : Michael Dudok de Wit

    Genre : Animation, Conte

    Interdiction : Aucun

     

    De quoi ça cause ?

    Un naufragé s'échoue sur une île déserte peuplée d'une faune et d'une flore foisonnantes. Il bâtit un radeau pour s'échapper mais toutes ses tentatives de quitter l'île en radeau échouent, car une grande tortue rouge s'approche de lui en mer et brise sa fragile embarcation. L'homme parvient un jour à s'approcher de la tortue par surprise alors qu'elle se trouve sur une plage, pris de colère, il la blesse à la tête et la retourne sur le dos, puis s'éloigne pour la laisser mourir. Cependant, il est bientôt pris de remords, va retrouver la tortue, essaie de la sauver sans succès et s'endort près d'elle. Pendant la nuit, la carapace de la tortue rouge se brise et il en sort...

     

    La Tortue Rouge

     

    Ce que j'en pense

    Co-produit par le Studio GhibliLa Tortue Rouge est un film que je devais voir. Bien m'en pris, car la narration et l'animation onirique émerveillent et laisse le spectateur muet, à l'image du film. 

    Car oui, l'oeuvre se démarque par son absence totale de parole. Un choix qui peut surprendre et rebuter mais qui n'est en aucun cas dérangeant. L'histoire, simple dans sa construction, se comprend parfaitement bien grâce à l'enchaînement des plans et l'adoption des différents points de vue. De ce fait, la musique joue un grand rôle

    Et la musique est tout simplement superbe ; tantôt puissante, tantôt émouvante, elle déssert avec brio les intentions du réalisateur et contribue à plonger le spectateur dans une sorte d'état second où le temps défile avec lenteur mais sans ennui. Car dans ce film, on suit le parcours d'un homme échouant sur une île déserte d'où il essaye de s'échapper. Or chacune de ses tentatives se solde par un échec : une énorme tortue rouge vient détruire chacun de ses radeaux. Fou de rage, il finit par tuer la tortue, mais est rapidement rongé par les remords. Cependant, de la carapace de la tortue sort une femme, signant la fin de la solitude de cet homme, et lui permettant d'accepter son sort. 

    Sur une île déserte, les grandes lignes de la vie d'un homme sont donc tracées : naître, vivre, fonder une famille puis voir celle-ci partir, mourir. Et la vie n'est pas un long fleuve tranquille, secoué par les événements, la famille doit faire face aux contraintes de la nature, et vivre dans la solitude et le respect de l'environnement. 

    De ce fait, le film donne une grande leçon d'humilité. Nous avons tendance à nous croire supérieurs à la nature, or si celle-ci est belle et majestueuse, elle peut reprendre aussi vite qu'elle a donné et les catastrophes naturelles angoissent par leur puissance dévastatrice. 

    Le film est également d'une grande beauté. Tant au niveau de l'animation, certes minimaliste mais suffisante, où l'imagination (aussi bien des personnages que du spectateur) comblent les manques, mais également par le jeu des couleurs, les relations qui lie les personnages entre eux, mais également avec la nature...

    Néanmoins, le film reste un peu lent, et le début semble long. C'est bien le seul bémol de cette oeuvre qui séduit par son onirisme et ses graphismes. 

     

    ★★

     

     

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