• Le dernier train pour Busan

    Le dernier train pour Busan

     

    Je te rendrai à ta mère, peut importe ce qu'il se passera.

     

    Le film en bref

    Date de sortie : 17 août 2016

    Durée : 1h58

    Réalisateur : Sang-Ho Yeon

    Acteurs principaux : Gong Yoo, Kim Soo-Ahn, Dong-seok Ma

    Genre : Action, Epouvant-horreur, Thriller

    Interdiction : Moins de 12 ans

     

    De quoi ça cause 

    Un virus inconnu se répand en Corée du Sud, l'état d'urgence est décrété. Les passagers du train KTX se livrent à une lutte sans merci afin de survivre jusqu'à Busan, l'unique ville où ils seront en sécurité...

     

    Le dernier train pour Busan

    Ce que j'en pense

    Mes souvenirs commencent à s'effacer au sujet de ce film, pour cause d'avoir trop tardé à réalisé ma critique), mais voici mon avis. 

    Je ne suis pas une grande fan des films de zombies : souvent prévisibles, avec un schéma prédéfini et sans réel au fond que celui d'une course poursuite contre la mort. C'est pourquoi je n'étais pas hyper motivée pour  aller voir ce film. Au final, j'ai été grandement surprise ! 

    Alors, certes, il s'agit d'une histoire de zombie. Les héros tentent d'échapper aux méchants qui s'insinuent partout. L'épidémie est très rapide (à la vitesse d'un voyage en train), et en quelques heures, toute la Corée du Sud est envahie par les zombies. Le seul espoir des survivants : rejoindre Busan, ville ayant résister à l'invasion. Le train dans lequel ils se trouvent représente leur seul espoir de survie... Mais c'est sans compter sur les motivations personnelles de chacun. 

    Car c'est en ça que se démarque le film : les héros sont antipathiques, notamment le protagoniste qui est la parfaite représentation de l'homme d'affaire, père mais non concerné par sa famille, égoïste et centré sur lui-même. Opposé à lui se trouve sa fille, altruiste et qui attire la sympathie d'un couple attendant un enfant. 

    A mesure que l'histoire avance, le père évolue : il s'ouvre aux autres et pense de moins en moins à sa personne... mais juste le temps de sauver sa fille. Comme s'il le changement était éphémère. Lorsqu'il décide d'aller sauver sa fille, coincée dans les toilettes d'une voiture et entourée par les zombies, et qu'il parvient à revenir en compagnie du couple, d'une petite vieille, et de sa fille, on se rend compte que l'égoïsme ne se manifeste pas que chez lui. Le groupe resté à l'avant du train refuse de les laisser passer : ils pourraient être contaminés, et ce, même s'ils affirment ne pas l'être. Sacrifier un pour sauver beaucoup. Le dilemme revient, et le choix est rapidement fait. On les sacrifie.

    Le bon point du film, c'est son "réalisme". Tout le monde y passe. Oui, même le héros. Et franchement, ça fait du bien, et ça change de tous ces films hollywoodiens, où l'histoire est prévisible à des kilomètres. Mon seul regret, c'est que ce soit une fin joyeuse. J'aurais préféré un bon film noir, où tout va mal du début à la fin. 

    L'autre aspect intéressant du film, c'est son ancrage économique : rapidement on comprend que la cause de tous les problèmes, ce sont les grandes entreprises qui, en raisons de choix économiques, ont fait d'énormes erreurs. 

    De ce fait, ce film se présente comme une critique de la société actuelle, dans ses aspects économiques, mais également au niveau individuel où la place est de moins en mois laissée aux autres, et où chacun ne pense qu'à soit. 

    Autrement, sur la forme, le film se présente comme une course poursuite haletante : course poursuite entre zombies et humains, mais également entre humains et la vie. Le rythme et la pression sont parfaitement maitrisé, et le film remplit parfaitement son rôle de film de morts-vivants. 

    Au niveau du casting, le jeu est au début un peu maladroit, mais la plus grande gêne repose surtout sur l'expressivité asiatique à laquelle on n'est pas habitué. On s'y habitue rapidement, et l'on s'imprègne des rôles à vitesse grand V. La petite jouant Suu-An est notamment très brillante. 

    Seulement, les doublages ne sont pas à la hauteur, et même si l'on fini également par s'habituer, les débuts sont difficiles, et certaines répliques continuent d'être dites avec l'expressivité d'un mort. D'où mon conseil : regardez le film en VO. D'accord, le coréen n'est pas une langue à laquelle on est habitué, mais on s'y fait. 

    Quoiqu'il en soit, c'est un film que je conseille vivement, aussi bien pour son aspect zombie, que pour la critique qu'il offre de la société. 

     

    ★★

     

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